Déclassement Professionnel Des Diplômes En Guinée : Etude Exploratoire Chez Les Diplômes De 2016 A 2021 A L’université De N'Zérékoré, République De Guinée
DOI :
https://doi.org/10.5281/zenodo.13993083Mots-clés :
Déclassement professionnel, diplômé, République de Guinée, modèle logit, salaireRésumé
Résumé
Cette étude, axée sur le déclassement professionnel des diplômés en Guinée, examine les facteurs influençant ce phénomène à travers une approche quantitative. Menée parmi les titulaires de diplômes de 2016 à 2021 de l’Université de N’Zérékoré, elle s’appuie sur une technique d’échantillonnage stratifié pour assurer la représentativité des différents domaines d’études. Une analyse de régression logistique a permis d’évaluer l’impact de plusieurs variables : le sexe, le secteur d’emploi, le salaire et le lieu de résidence. Les résultats révèlent que 65 % des employés diplômés estiment que leurs compétences dépassent les exigences de leur poste. Les diplômés travaillant dans le secteur informel ou percevant des salaires inférieurs à 550 000 FG (environ 60 $[1]) présentent un risque plus élevé de déclassement. De plus, les diplômés entre 2016 et 2019, ainsi que ceux vivant en la haute-Guinée, se sentent davantage déclassés. Ces observations sont en partie liées à la précarité des emplois dans le secteur informel, où les diplômés peinent à valoriser leurs compétences. L’ancienneté du diplôme constitue un facteur déterminant, les diplômés plus anciens se montrant moins à l’aise avec les évolutions récentes du marché du travail. Par ailleurs, l’étude met en évidence que 68,8 % des diplômés déclassés souhaitent quitter leur emploi, présente ainsi une forte insatisfaction professionnelle. Ce taux de départ anticipé traduit une volonté de mobilité, souvent contrainte, liée à l’inadéquation entre les qualifications et les emplois occupés. L’étude recommande d’adapter les programmes éducatifs pour qu’ils correspondent mieux aux besoins actuels du marché de l’emploi, et d’améliorer les conditions d’emploi, en particulier dans le secteur informel. L’ajustement des salaires en fonction des compétences s’avère crucial pour réduire la perception du déclassement. Les politiques publiques doivent être mises en place pour favoriser une meilleure adéquation entre les qualifications et les emplois offerts. Ces mesures contribuaient à une meilleure valorisation des diplômés et à une insertion professionnelle plus réussie.
Mots clés : Déclassement professionnel, diplômé, République de Guinée, modèle logit, salaire.
Abstract
This study, focusing on the professional downgrading of graduates in Guinea, examines the factors influencing this phenomenon through a quantitative approach. Conducted among graduates from 2016 to 2021 at the University of N'Zerekore, it relies on a stratified sampling technique to ensure representativeness of the different fields of study. Logistic regression analysis was used to assess the impact of several variables: gender, employment sector, salary, and residence. The results reveal that 65% of graduate employees feel that their skills exceed the requirements of their position. Graduates working in the informal sector or earning salaries below 550,000 FG (around $60) were at higher risk of downgrading. In addition, graduates between 2016 and 2019, as well as those living in Upper Guinea, feel more downgraded. These observations are partly linked to the precariousness of jobs in the informal sector, where graduates find it hard to put their skills to good use. The length of time a graduate has held a job is also a determining factor, with older graduates showing themselves to be less at ease with recent changes in the job market. In addition, the study shows that 68.8% of downgraded graduates wish to leave their jobs, thus showing a high level of job dissatisfaction. This early resignation rate reflects a desire for mobility, often constrained by the mismatch between qualifications and jobs. The study recommends adapting educational programs to better match current labor market needs, and improving employment conditions, particularly in the informal sector. Adjusting wages in line with skills is crucial to reducing the perception of downgrading. Public policies must be put in place to promote a better match between qualifications and the jobs on offer. These measures would contribute to a better valuation of graduates and more successful professional integration.
Keywords: Downgrading, graduates, Republic of Guinea, logit model, wages
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