Résilience des ménages et développement socioéconomique du territoire d’Ubundu en RDC
DOI :
https://doi.org/10.5281/zenodo.15691380Mots-clés :
Résilience, sécurité alimentaire, moyens d’existence et développementRésumé
Résumé
Le cadre d’action de HYOGO 2005-2015 (UNISDIR, 2005) tel qu’adopté par les pays du monde (168 pays), instille une nouvelle culture : « utiliser les connaissances, les innovations et l’éducation pour renforcer la sécurité et la résilience à tous les niveaux ». On se rend compte que le développement des évènements pousse les scientifiques à sortir des réflexions jusque-là classiques du concept « résilience » basées sur la trajectoire des chocs comme le Tsunami asiatique en décembre 2004, l’ouragan de Katrina en 2005 ou encore le tremblement des terres haïtiennes en décembre 2010.
Ce débat est aujourd’hui justifié par les approches théoriques développées notamment par Armatya Sen (1981, 2000), Lallau B (2014), Marie-Christine T. (2010), aussi par des mutations socioéconomiques et environnementales ainsi que l’avènement des nouvelles technologies de l’information. Les chocs émergeants comme le changement climatique renforcent davantage les options visant à revitaliser le débat sur cette ambigüité autour du concept « résilience » et la problématique de développement économique. Lallau (2011), en abordant cette ambigüité, va plus loin en optant pour une économie politique de la résilience pour mieux relancer le débat sur les politiques de développement.
Par l’approche inductive et l’analyse à composante principale (ACP), grâce aux données issues d’un échantillon représentatif (278 ménages) ; la présente étude décrit la contribution des différents piliers qui construisent l’indice de la résilience. Les résultats montrent une faible capacité de résilience des ménages, soutenue par l’accès aux services sociaux de base (ASB), la capacité d’adaptation (AC), et les actifs des ménages (AM). Le filet de protection sociale (FPS) ne contribue très peu à la construction de la résilience. La corrélation positive entre l’indice de résilience et le revenu des ménages ; éclaire le lien de cause à effet biredictionnel entre la résilience et le développement socioéconomique, ici capté par le seuil de pauvreté (revenu par personne par jours).
D’où l’acceptation de l’approche économique de la résilience comme plus globale que l’approche de vulnérabilité basée sur la sévérité et la trajectoire des chocs. L’étude renforce en plus, l’hypothèse de Sen (1981, 2000) sur la capabilité comme facteur moteur de tout changement structurel (capacité d’adaptation) ; sans remettre en question les différentes appréhensions de la résilience (Folker, 2006 ; Sen A., 2000 ; Marie-Christine T., 2010 ; Lallau B., 2014).
Mots clés : Résilience, sécurité alimentaire, moyens d’existence et développement.
Abstract
The HYOGO 2005-2015 framework for action (UNISDIR, 2005), as adopted by the world's 168 countries, instills a new culture: “using knowledge, innovation and education to strengthen safety and resilience at all levels”. We realize that the development of events is pushing scientists to move away from hitherto conventional thinking on the concept of “resilience”, based on the trajectory of shocks such as the Asian Tsunami in December 2004, Hurricane Katrina in 2005 or the Haitian earthquake in December 2010.
This debate is now justified by theoretical approaches developed in particular by Armatya Sen (1981, 2000), Lallau B (2014), Marie-Christine T. (2010), as well as by socio-economic and environmental changes and the advent of new information technologies. Emerging shocks such as climate change further reinforce options to revitalize the debate on this ambiguity around the concept “resilience” and the problematic of economic development. Lallau (2011), in addressing this ambiguity, goes further, opting for a political economy of resilience to better revitalize the debate on development policies.
Using an inductive approach and principal component analysis (PCA), based on data from a representative sample (278 households), this study describes the contribution of the various pillars that make up the resilience index. The results show a low level of household resilience, underpinned by access to basic social services (ASB), adaptive capacity (AC), and household assets (AM). The social safety net (SSN) contributes very little to building resilience. The positive correlation between the resilience index and household income sheds light on the biredictional causal link between resilience and socio-economic development, captured here by the poverty line (income per person per day).
Hence the acceptance of the economic approach to resilience as more comprehensive than the vulnerability approach based on the severity and trajectory of shocks. The study also reinforces Sen's (1981, 2000) hypothesis of capability as the driving factor behind any structural change (adaptive capacity); without calling into question the different apprehensions of resilience (Folker, 2006; Sen A., 2000; Marie-Christine T., 2010; Lallau B., 2014).
Keywords: Resilience, food security, livelihoods and development.
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