Valorisation des sous-produits issus de la transformation de l’Ananas comosus L. Merril : Etat de l’art

Résumé

L'industrie de transformation de l'ananas produit d'énormes quantités de déchets, contribuant ainsi à aggraver le problème environnemental. Dans l’optique de préserver l’environnement de ces déchets, ils sont valorisés en des produits finis de valeur. L'objectif de cette revue est de faire l’état de l'art actuel sur la composition physico-chimique et l'utilisation des déchets d'ananas en général et en particulier pour la production du biogaz et du digestat.  La méthode utilisée a consisté en une consultation en ligne et dans des bibliothèques des thèses, articles et autres documents portant sur l’ananas, ses déchets et leurs utilisations ; la recherche sur la méthanisation, les produits obtenus et leurs valorisations. Les résidus d'ananas sont riches en sucre (82 % en sucres totaux, 55 % pour les réducteurs et 27 % pour les non réducteurs) en des composés volatils, phénoliques et en matière lignocellulosique. Mais étant riches en ces composés en plus du potassium, ils sont pauvres en Fe, Ca, Mn, Zn, Cu, Cd et Na. Grâce aux éléments nutritifs qu’ils contiennent, ils sont utilisés comme produits alimentaires pour les bétails et entrent dans la production des produits chimiques (comme l’acide citrique, le xylitol, le vinaigre), pharmaceutique et cosmétique. En outre, par méthanisation, ils produisent de forte quantité de biogaz pauvre ou dépourvu de méthane. Par contre la codigestion avec d’autres déchets organiques ou résidus de récole (feuilles d’ananas), l’ajout de la soude (cendre) et de consortiums microbiens, le traitement des épluchures par ensilage, à l’'acide sulfurique (H₂SO₄) et au peroxyde d'hydrogène alcalin (H₂O₂) permettent d’optimiser la production bio-méthanogène.