Consommation d'énergies renouvelables et agriculture : analyse empirique à l'aide du modèle ARDL pour l'économie marocaine

Résumé

Résumé

Cette étude vise à évaluer les impacts de la consommation d’énergies renouvelables sur le secteur agricole entre 1982 et 2016 au Maroc. À cette fin, les relations de causalité à long et à court terme entre les émissions de CO₂ par habitant, le PIB réel, la consommation d’énergies renouvelables et non renouvelables, l’ouverture commerciale et la valeur ajoutée agricole par habitant ont été analysées à l’aide de l’approche de cointégration autorégressive à retard distribué (ARDL). Les tests de racine unitaire augmentée de Dickey-Fuller et de Phillips-Perron ont été utilisés pour vérifier la stationnarité des variables, tandis que le test de cointégration de Johansen a été appliqué pour examiner la robustesse des relations à long terme.

Les données ont révélé qu'à long terme, le PIB réel, la consommation d'énergies renouvelables et non renouvelables, sont positivement et significativement corrélés aux émissions de CO₂ par habitant. En revanche, la valeur ajoutée agricole par habitant présente une relation négative et significative avec ces émissions. Les résultats indiquent qu'une augmentation de 1 % de la consommation d'énergies renouvelables entraîne une hausse de seulement 0,068225 % des émissions de CO₂. À l'inverse, une augmentation de 1 % de la consommation d'énergies non renouvelables conduit à une augmentation de 0,639254 % des émissions de CO₂.

Dans les relations à court terme, toutes les variables sont significatives, à l'exception de l'ouverture commerciale par habitant, qui présente un effet négatif mais non significatif sur la variable dépendante.

Les données suggèrent que le gouvernement marocain devrait prendre des mesures pour renforcer l'utilisation des ressources énergétiques renouvelables dans le secteur agricole, car plus le pourcentage d'émissions de dioxyde de carbone est élevé, plus la valeur ajoutée du secteur agricole sera négative. De nouvelles politiques doivent donc être mises en place pour réduire les émissions de dioxyde de carbone.

Mots clés : Agriculture, Commerce, Émissions de CO2, Énergies renouvelables, Énergies non renouvelables, Croissance économique, Maroc, Modèle ARDL, Énergies non renouvelables.

Abstract

This study aims to assess the impacts of renewable energy consumption on the agricultural sector between 1982 and 2016 in Morocco. To this end, the long- and short-term causal relationships between per capita CO₂ emissions, real GDP, renewable and non-renewable energy consumption, trade openness, and per capita agricultural value added were analyzed using the autoregressive distributed lag (ARDL) cointegration approach. The augmented Dickey-Fuller and Phillips-Perron unit root tests were used to verify the stationarity of the variables, while the Johansen cointegration test was applied to examine the robustness of the long-term relationships.

The data revealed that, in the long term, real GDP and renewable and non-renewable energy consumption are positively and significantly correlated with per capita CO₂ emissions. In contrast, agricultural value added per capita has a negative and significant relationship with these emissions. The results indicate that a 1% increase in renewable energy consumption leads to an increase of only 0.068225% in CO₂ emissions. Conversely, a 1% increase in non-renewable energy consumption leads to an increase of 0.639254% in CO₂ emissions.

In short-term relationships, all variables are significant, except for per capita trade openness, which has a negative but insignificant effect on the dependent variable.

The data suggest that the Moroccan government should take measures to increase the use of renewable energy resources in the agricultural sector, as the higher the percentage of carbon dioxide emissions, the more negative the added value of the agricultural sector will be. New policies must therefore be put in place to reduce carbon dioxide emissions.

Keywords : Agriculture, Trade, CO2 emissions, Renewable energies, Non-renewable energies, Economic growth, Morocco, ARDL model, Non-renewable energies.