Analyse de l'effet de la démocratie sur la qualité de l’environnement : une approche de régression de seuil
DOI :
https://doi.org/10.5281/zenodo.14999320Mots-clés :
Démocratie ; Gaz à effet de serre ; Environnement ; Politique climatique.Résumé
Résumé
Cette étude identifie la relation entre les caractéristiques des systèmes démocratiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES). En utilisant un ensemble de données de panel couvrant plus de 110 pays sur la période allant de 1961 à 2022 en présence d’un modèle de seuil, la présente étude examine la manière dont la démocratie influence la qualité de l’environnement. Les résultats issus de analyses révèlent que dans une démocratie prospère, la liberté d’expression est un moyen efficace pour améliorer la qualité de l’environnement par la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En revanche, une concentration du pouvoir politique est une entrave à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est constaté que lorsque le pouvoir politique est centré dans les mains de l’exécutif en excluant les possibilités de contrôle de l’action gouvernementale, l’économie dévient de plus en plus émettrice, dégradant ainsi qualité de l’environnement. Il est remarqué aussi qu’à un niveau bas du produit intérieur brut par habitant, les émissions de gaz à effet de serre connaissent une augmentation mais quand produit intérieur brut par habitant évolue pour atteindre un certain seuil les émissions de gaz à effet de serre connaissent une baisse. Ceci démontre la validité de l’hypothèse de la courbe environnementale de Kuznets pour l’ensemble des pays de l’étude. Ces résultats soulignent la nécessité d'élaborer des politiques climatiques adéquates, tout en renforçant les mécanismes participatifs et institutionnels au sein des démocraties pour optimiser leur impact sur la durabilité environnementale.
Mots clés : Démocratie ; Gaz à effet de serre ; Environnement ; Politique climatique.
Abstract
This study identifies the relationship between the characteristics of democratic systems and greenhouse gas (GHG) emissions. Using a panel dataset covering over 110 countries from 1961 to 2022 and employing a threshold model, this study examines how democracy influences environmental quality. The findings from the analyses reveal that in a thriving democracy, freedom of expression is an effective means of improving environmental quality by reducing greenhouse gas emissions. Conversely, the concentration of political power hinders the reduction of greenhouse gas emissions. It is observed that when political power is centralized in the hands of the executive branch, excluding opportunities for oversight of government actions, the economy becomes increasingly emission-intensive, thereby degrading environmental quality. It is also noted that at a low level of GDP per capita, greenhouse gas emissions increase, but when GDP per capita rises to a certain threshold, greenhouse gas emissions decrease. This demonstrates the validity of the Environmental Kuznets Curve hypothesis for all countries in the study. These results highlight the need to develop appropriate climate policies while strengthening participatory and institutional mechanisms within democracies to optimize their impact on environmental sustainability.
Keywords: Democracy; Greenhouse gases; Environment; Climate policy.
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